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Une pestouille à l'école !!!!

Histoire désolante

10 Février 2012, 14:07pm

Publié par Une pestouille

Il était une fois, dans une petite école de presque centre-ville où il faisait bon vivre, une directrice sympa  qui veillait sur son petit monde.

Elle aimait bien son job, cette directrice. Elle s'évertuait à prendre en compte chaque spécificité, chaque besoin, des enfants comme des parents.

Alors, lorsqu'une maman se présenta en retard, un soir, pour récupérer son nain, elle excusa cet imprévu. Seulement, cet incident ne resta pas isolé, il se répéta, encore et encore.

La directrice fut bien embêtée car la loi lui imposait de faire un signalement. Seulement, confier un si petit bonhomme à des policiers ou signaler à l'inspection les retards répétés, c'était prendre le risque de causer des ennuis à la famille... Non, ce n'était pas envisageable pour elle.

Elle prit sur elle de surveiller le nain, à chaque retard de sa mère.

 

Un soir, pourtant, elle se décida à mettre les choses au point avec la mère. Elle lui expliqua qu'elle ne pouvait pas se permettre d'ignorer la législation plus longtemps. Elle dit alors qu'elle serait dans l'obligation d'appeler le commissariat la prochaine fois, ce qui enclencherait un lourd processus de signalement, négligence, toussa. Il était temps que la mère entende que les horaires n'étaient pas variables en fonction des désirs de chacun.

 

Mais la mère ne l'entendit pas de cette oreille. Elle devint agressive, verbalement d'abord, puis physiquement.

Les représentants de parents d'élèves furent avertis et bientôt tout le groupe scolaire fut au courant.

 

D'habitude, il y a toujours, devant cette école, un groupe de parents prêts à défendre bec et ongles le parent tyrannisé par le vilain fonctionnaire. Mais ce matin, pour une fois, il n'y avait personne pour justifier ou excuser un tel comportement.

 

Pour une fois, j'ai entendu tous les parents s'exprimer d'une seule voix. Il était hors de question de justifier la violence, d'excuser l'agression, de permettre qu'une telle chose se produise dans l'école de nos enfants. Je ne suis pas naïve au point de croire que cela va durer. Mais, pour une fois, ce matin, j'ai entendu les parents reconnaître à haute voix que nous avions une chouette école, une équipe investie et motivée, et des enfants bien accueillis. C'est bête, sûrement, mais ça m'a fait plaisir pour ces enseignants.

 

Je ne sais pas quelles seront les suites de cette histoire, mais je n'ai pas pu m'empêcher de penser à cet enfant. Ce petit bonhomme qui a vu sa mère agresser la directrice. J'ai eu de la peine pour lui.


 

 





Commenter cet article

A
<br /> Je ne me lance pas dans le "débat", je râle déjà bien assez sur mon blog <br /> <br /> <br /> Par contre je tiens au mot "spécialise" dans asem... vi...<br /> <br /> <br /> Bonne journée<br />
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U
<br /> <br /> Tu as bien raison d'y tenir. :)<br /> <br /> <br /> Bonne soirée !<br /> <br /> <br /> <br />
E
<br /> J'ai déjà eu l'occase de dire ici ou là qu'effectivement les parents d'élèves sont devenus des clients de l'école.C'est d'ailleurs ce dont rêvaient nos gouvernants-clique de clinquant, car le<br /> dernier marché à ouvrir et qui rapporte 7 unités pour 1 (étude de la commission européenne à ce sujet) c'est l'éducation.<br /> De fait le côté humain des choses eur importe peu à ces gens là.<br /> <br /> <br /> En revanche pour les remps, que l'école soit un lieu d'apprentissage de masse (on gère des groupes brdl, des groupes, on fait avancer des individus mais au sein de groupes!) ça devient<br /> incompréhensible.<br /> <br /> <br /> Du coup les discours media du genre: individualisation de l'enseignement, ça marche bien.<br /> <br /> <br /> Sauf que c'est du total fake: on ne peut pas, matériellement, on ne peut pas, on pallie au mieux, mais faut pas se leurrer.<br /> <br /> <br /> Mais ça, bien sûr, c'est dur à faire entendre...<br /> <br /> <br /> Par ailleurs, l'emprise parentale (le besoin de contrôle permanent) sur leurs enfants se remarque d'abord par leur attention portée au corps de l'enfant.C'est particulièrement vrai en préélem et<br /> globalement jusqu'au CM1 je crois bien.<br /> <br /> <br /> L'empreinte psy ou affective d'une instit ou d'une atsem, qui est à mon sens au moins autant -voire parfois plus- importante que l'égratignure du doigt, leur passe complètement à côté sauf.. sauf<br /> dans le cas de parents jaloux de la relation que leur enfant peut avoiravec d'autres adultes qu'eux.<br /> Et alors là, oui, on peut dire que les parents sont des grands malades.<br /> <br /> <br /> Y'a toujours des explications, dans leurs histoire singulières etc etc.. mais l'école n'est pas un lieu de thérapie, et je sais de quoi je parle.<br /> <br /> <br /> Que les parents soient devenus des clients a pour corollaire leur aptitude à entendre que le 'service public' est devenu un 'service' tout court.<br /> <br /> <br /> Initialement la mission de l'instit c'est d'être au service de l'instruction publique.<br /> <br /> <br /> Le glissement sémantique puis de la dénomination a été progressif au long des années et super accéléré dans les 5 à 10 précédentes.<br /> <br /> <br /> Quant aux atsems et toutle personnel dit 'de service' hé ben... voilà tout est dans le mot.<br /> <br /> <br /> C'est calamiteux.<br /> <br /> <br /> J'essaie toujours de protéger 'mon' atsem, mais bon des fois, vu qu'ils me marchent dessus comme un paillasson, c'est pas gagné :-)<br />
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U
<br /> <br /> Cécile : Oui ça s'incruste et toujours pas de recherche pour inventer un produit anti-connerie...<br /> <br /> <br /> Elihah : Je crois que je suis trop "rêveuse" pour envisager l'école de cette façon (oui naïve, ça marche aussi). Pour moi, l'école n'est pas censée rapporter sur le court terme. Il me semble que<br /> c'est un investissement sur le long terme. On donne toutes les cartes aux gamins, qui deviendront des adultes, des citoyens avec un boulot et un rôle dans la société.  Evidemment, comme on<br /> casse l'école, ce shéma ne peut pas fonctionner. Alors on en vient à attendre un profit immédiat parce qu'on ne peut plus miser sur l'avenir. On transforme l'école en commerce. Et comme dans tout<br /> commerce, il y a les consommateurs, les réclamations et le service clients.<br /> <br /> <br /> L'individualisation du parcours, ça serait une belle idée ( je vois midi à ma porte et je pense à mon Troll dysférent) si l'état mettait la main à la poche. Des classes moins chargées, la<br /> possibilité d'accentuer l'aide aux élèves dans les matières qui leur posent problème, en travaillant en petit groupe, plus de visuel dans certains domaines...etc Mais l'individualisation en<br /> supprimant des postes et des budgets, je ne vois pas bien comment les gens arrivent à gober ça.<br /> <br /> <br /> Les parents se rendent compte de l'empreinte psy d'une enseignante ou atsem, mais ne soupçonnent pas l'importance que cela peut avoir pour un nain. On les entend souvent dire " oh lal la, il me<br /> parle sans arrêt de sa maîtresse". Mais pour eux, ça n'a pas plus d'importance que ça. Effectivement, certains parents préfèrent penser que ce qu touche à l'affectif est réservé à la shpère<br /> familiale. Alors qu'en y réfléchissant un peu, on se rend compte qu'on a tous une une prof qui nous a fait aimer ou détester une matière (ou une classe). Ce n'était pas seulement sa façon de<br /> faire cours, c'était surtout une question de personne. On l'a aimé donc on a apprécié ses cours et finalement on s'est réconcilié avec sa matière. Souvent les parents prennent la mesure de la<br /> dimension affective/psy seulement quand il y a un souci. Leur gamin ne veut pas aller à l'école, il n'aime pas sa maitresse... Et là, c'est forcément de la faute de l'instit, bien sur. Ils<br /> entendent mais ils n'écoutent pas.<br /> <br /> <br /> Mais on a tous une relation avec l'école, l'enseignant, les apprentissages. Selon si elle est positive ou non, on transmet, même sans le vouloir, des choses à nos nains. Ne serait-ce qu'en les<br /> déposant le matin (j'adore observer les parents le matin).<br /> <br /> <br /> C'est vrai que le mot "service" n'aide pas. Au service de l'école oui. Mais pas au service des parents. Les parents ne sont pas les employeurs. J'aime bien atsem ou asem. Agent spécialisé ce<br /> n'est pas la même chose qu'agent de service. Mais bon, de toute façon, en préélem, la plupart des parents pensent qu'on se contente de faire gardiennes de toupeau... Pour eux, ça ne change rien.<br /> Nous sommes là pour garder leurs enfants pendant qu'ils vont bosser. Parce qu'ils ont un vrai travail, eux !<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> bah qu'est-ce tu veux .... c'est comme partout hein .... la connerie ça s'incruste !!<br />
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C
<br /> J'ai eu un pb il y a longtemps justement à cause d'un coup de fil non passé ...depuis j'appelle !<br />
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U
<br /> <br /> Je comprends. Mais je trouve que parfois, l'intrusion et les exigences des parents vont trop loin. Et ensuite, ils vont se plaindre sur des forums ou des réseaux sociaux en disant que les instits<br /> ne prennent pas en considération le coté humain, blabla... Quand les instits le font, ça leur retombe dessus. Je ne comprends pas cette façon d'envisager l'école.<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Hélène ton histoire est incroayble mais hélas ce genre de chose peut se produire souvent ... moi en tant que maitresse il y a plein de choses que je ne fais plus ou que j'ai changé ds ma façon<br /> d'agir : je ne reste JAMAIS seule avec 1 enfant JAMAIS JAMAIS ; j'appelle les parents au 1er pet de travers (je préfère me faire engueuler parce que je les ai appelés pour rien plutôt que me<br /> faire coller 1 procès au cul parce que je ne les aurais pas appelés pour 1 truc grave ...)<br /> <br /> <br /> Et comme tu le dis il y a des instit vieilles de 15 ou 20 ans de carrière qui en ont marre et qui sont certainement bp moins patiente que la jeune maitrsese de ta classe (moi par exemple lol)<br /> <br /> <br /> Sache que pour les parents nous sommes corvéables à merci et que nous "gardons" les enfants plus que nous faisons classe ... t'as qu'à voir les réactions quand on fait grève : au lieu de<br /> s'intéresser au pourquoi de la grève, leur 1er reflexe est de demander comment ils vont faire pour faire garder leurs enfants !!! Qu'est-ce que ça m'énerve quand j'entends ça ... je sens qu'un de<br /> ces 4 je vais leur répondre que c'est pas mon problème parce que moi je suis pas babysitter<br />
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U
<br /> <br /> Ce sont les mêmes raisons qui poussaient l'instit de mon troll à m'appeler à chaque fois qu'il se plaignait d'un mal de tête ou de ventre. Parfois c'était vrai, et d'autres... Hum c'est un troll<br /> ! Mais je comprends, certains parents ont déjà fait des histoires parce que leur mome avait soit disant trèèès mal ( douleur qui passe souvent au moment de la récré, comme c'est pratique). Au<br /> final, les instits en arrivent à ne plus être totalement spontanés, dommage.<br /> <br /> <br /> Effectivement tu n'es pas baby-sitter. Mais pour certains, école ou garderie, c'est du pareil au même...<br /> <br /> <br /> <br />